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Amendement de (Emission d'Euros sans endettement pour la transition écologique"
Corps du texte
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La création d’une institution de création monétaire pour la transition écologique pour tous les États membres pour des domaines évincés par le business as usual tels que l’écologie, l’humanitaire ou le social.
Contrairement à la monnaie de crédit des banques commerciales, cette création ex nihilo d’Euros ne serait pas une dette mais un don monétaire. Cet organisme aurait donc prérogative d’augmenter la taille de son bilan à fins écologiques sans que celui-ci ne soit la créance de personne. Ce ruissellement monétaire alternatif à celui de la production n’ajouterait pas à la quantité de monnaie, mais permettrait un remboursement en partie des dettes par la logique du reflux.
Par système de quote-part et appels d’offres à des entreprises ou des États européens, ces domaines non-solvables seraient financés et permettrait des créations d’emploi tout en substituant une partie des politiques budgétaires des nations.
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Texte initial: La création d’une institution de création monétaire pour la transition écologique pour tous les États membres pour des domaines évincés par le business as usual tels que l’écologie, l’humanitaire ou le social.
Commentaires: a-t-on créé une institution nouvelle pour émettre les DTS? Qu'est-ce que le business as usual sinon le marché (c'est le moment de lire Karl Polanyi, La mentalité de marché est obsolète!, Allia, 2021). On peut préciser \"les marchés financiers, ce qui inclut les banques privées qui en sont des acteurs. Enfin, je ne sais pas si les gouvernements et les écologistes parlent de la même chose quand ils disent \"transition écologique\". Devons-nous assumer cette ambiguïté? Style : ce n'est pas une phrase (où est le verbe?).
Proposition: Dans le cadre de la transition écologique, les signataires proposent que la Banque centrale européenne ait le pouvoir de créer de la monnaie à l'usage des Etats membres et des banques publiques d'investissement pour financer les activités évincées par les marches financiers, tels que l'écologie, l'humanitaire et le social.
Texte initial: Contrairement à la monnaie de crédit des banques commerciales, cette création ex nihilo d’Euros ne serait pas une dette mais un don monétaire. Cet organisme aurait donc prérogative d’augmenter la taille de son bilan à fins écologiques sans que celui-ci ne soit la créance de personne. Ce ruissellement monétaire alternatif à celui de la production n’ajouterait pas à la quantité de monnaie, mais permettrait un remboursement en partie des dettes par la logique du reflux.
Commentaire: Attention! Les banques commerciales créent bien de la monnaie, et à partir de rien, mais en créant une dette. Dans notre projet, la BCE crée de la monnaie sans créer de dette. Je crains donc que la première phrase ne soit pas claire. Par ailleurs, les gens du MAUSS bondiraient en lisant le mot \"don\" dans ce contexte. Il n'y a pas de don, mais l'exercice d'un pouvoir souverain enfin reconnu explicitement à la BCE. Relire Aglietta, La monnaie entre dette et souveraineté, ou les livres de Kelton et de Tcherneva. La notion de ruissellement est également inappropriée. La phrase, en proposant un \"ruissellement alternatif\" semble admettre, contre toute évidence, l'existence d'un \"ruissellement\" primaire à partir des profits d'entreprise. En vérité, nous voulons dire, ce que le lecteur ne peut pas comprendra en l'état du texte, que le financement proposé s'ajoute à la création monétaire déjà existante et qui vise à \"sauver\" les entreprises et donc les profits (sans sauver ni les emplois, ni le pouvoir d'achat). C'est le caractère public et la finalité sociale du financement nouveau, en évitant l'accaparement des euros créés par les actionnaires, qui garantirait leur mise en circulation dans le circuit investissements- emplois-revenus-dépenses sans fuites vers la spéculation, qui est \"l'argent pour l'argent\", ressort du capitalisme financiarisé. \"Logique du reflux\" supposerait une explication qui n'est pas donnée.
Proposition:: Contrairement à la monnaie de crédit des banques commerciales, la création monétaire proposée n'endetterait personne. La Banque centrale européenne augmenterait souverainement la taille de son bilan à des fins écologiques sans que cette augmentation soit la dette de quiconque. (Style: attention! pas de négation après \"sans que\"). Cette création de monnaie souveraine remplacerait la création actuelle de monnaie-dette à destination des entreprises et, en fin de compte, des actionnaires et de la finance de marché.
Texte initial: Par système de quote-part et appels d’offres à des entreprises ou des États européens, ces domaines non-solvables seraient financés et permettrait des créations d’emploi tout en substituant une partie des politiques budgétaires des nations.
Commentaire: Style : Par un système. \"Substituant\", dans cet usage, est un anglicisme pour \"remplaçant\".
Proposition: Par un système d'appels d'offre, et de droits de tirage des Etats membres, de leurs banques publiques, d'entreprises engagées dans la transformation du régime de croissance ou de l'économie sociale et solidaire, la BCE financerait des investissements que le marché tarde à financer, ou ne sait tout simplement pas financer. Les budgets des Etats, et donc l'impôt, seraient soulagés d'autant.
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