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💡 3 - Verdir le programme d’assouplissement quantitatif de la BCE
Cette proposition concerne l'orientation: 🌱
Plusieurs ONG et think tank ont critiquĂ© publiquement le programme d’assouplissement quantitatif de la Banque centrale europĂ©enne (BCE), au motif qu’il contribue Ă alimenter les changements climatiques en favorisant des entreprises très polluantes. C’est le cas notamment du Programme d’achat de titres du secteur des entreprises (CSPP), d’une valeur de 250 milliards d’euros, qui profite principalement Ă des entreprises Ă forte intensitĂ© de carbone.Â
Cela s’explique par le fait que, jusqu’à présent, la BCE a refusé d’introduire des critères climatiques dans les conditions d’admission à ce programme. Elle suit en effet le principe de la « neutralité de marché », et achète toute obligation dont la notation de crédit dépasse un certain seuil.
La BCE pourrait toutefois prendre en compte des critères climatiques lorsqu’elle achète des actifs, afin de ne pas financer de manière disproportionnée les entreprises qui contribuent le plus aux changements climatiques.
Dans la pratique, la BCE pourrait dresser une liste d’exclusion pour les entreprises les plus polluantes, telles que les producteurs de charbon et d’énergies fossiles, et acheter Ă la place davantage d’obligations vertes.Â
âž• Avantages
- La BCE agirait conformĂ©ment Ă son mandat principal de stabilitĂ© des prix et Ă son mandat secondaire de soutien Ă la protection de l'environnement. Â
- En corrigeant, au lieu de renforcer, les défaillances du marché dues à une mauvaise évaluation des risques climatiques, la BCE faciliterait un meilleur fonctionnement des marchés et soutiendrait la stabilité financière.
- Les flux de financement vers les investissements verts dans le secteur financier s'accéléreraient, stimulant probablement la reprise économique.
➖ Inconvénients
- C’est principalement aux gouvernements qu’il incombe de pénaliser les externalités climatiques des entreprises.
- Il n'y a pas assez d'obligations vertes que la BCE puisse acheter sur le marché.
- Les effets du verdissement de l'assouplissement quantitatif sont comparativement faibles, de sorte que la BCE ne serait pas en mesure de répondre aux attentes accrues quant à sa capacité d’action contre le changement climatique.
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